Sodexo se lance vers le domicile familial
La frontière entre restauration collective et restauration commerciale se fait toujours plus poreuse. Surtout quand on dispose des ressources et des outils pour passer de l’une à l’autre. Au fil de ses diversifications et de ses acquisitions, le groupe français, spécialiste à l’origine des entreprises, des collectivités et des services, est devenu également un restaurateur événementiel et un traiteur…
Jamais encore, à notre connaissance, il n’avait encore livré de repas au domicile de familles, via une plateforme tiers. C’est désormais chose faite en France depuis fin avril avec son offre « Prêt à Partager ». Une offre, explique Sodexo, adaptée aux nouveaux modes de vie de ces familles et à leurs attentes alimentaires. Le groupe estime avoir identifié un marché durant le confinement, marché qu’il voit durable.
Accessible sur Uber Eats, en recherchant« Prêt à Partager », ce nouveau service est disponible à Lyon (hubs à Venissieux et Villeurbanne) et à Paris. Du moins dans un rayon de 2 kilomètres autour deson hub situé dans le sud-ouest de la capitale, rue Lecourbe (15 ème). Le groupe prévoit d’étendre sa couverture à partir du 22 juin sur Asnières, Gennevilliers, Saint-Ouen et Clichy.
Actuellement, ces plats sont préparés dans deux cuisines centrales communales gérées par Sodexo. Celles des villes Asnières- sur-Seine pour livrer Paris et de Chalon-sur-Saône pour livrer Venissieux et Villeurbanne. Ces deux unité fonctionnaient au ralenti depuis le début du confinement. Sodexo y opère en liaison froide, en conditionnant les plats cuisinés dans des barquettes thermoscellées. Les plats se réchauffent à domicile en fonction des consignes indiquées.
Un menu complet (plat cuisiné + yaourts + fruits ou cake) à 13,80 euros par personne
Sodexo propose des plats cuisinés chauds ou froids portionnés pour deux personnes. Les yaourts fermiers vont par 4. Les paniers de fruits par kilo et demi. Le 9 juin, par exemple, « Prêt à Partager » proposait sur Paris, via Uber Eats : un Colombo de poulet, pommes de terre et carottes ; une salade de penne, thon et pesto rouge ; une Paella royale (poulet AOC, moules, encornets et poissons allergènes) ; et un Dahl végétarien de lentilles et corail (riz long bio, lentilles corail, lait coco, crème légère, carottes, oignons, ail, curry…).
Côté laitage, 4 yaourts fermiers, à la fraise ou à la vanille, en provenance de la Ferme de Sigy (Seine-et-Marne). Et en desserts, un cake du chef (Sodexo !) au chocolat (8 portions). Ainsi que des pommes Golden (1,5 kg) de chez Godeau & Fils (à Olivet, dans Loiret).
Les plats sont facturés 15,90 euros. Les laitages reviennent à 2,80 euros. Les fruits à 3,90 euros et les cakes à 8,90 euros. Dans l’hypothèse haute (cake plutôt que fruits), un menu revient donc à 27,60 euros (22,60 € avec les pommes). Rapporté à une personne, il coûte 13,80 euros (11,30 euros avec l’option fruits). Hors frais de livraison.
Sodexo ne communique pas sur les volumes livrés. Ce marché, sans nul doute, constitue un test pour le restaurateur. Un recul de six mois au moins lui sera nécessaire pour dresser un premier bilan et en tirer des conclusions. Depuis quelques mois et le début du confinement, les offres se multiplient sur Uber Eats. Pas évident pour « Prêt à Partager » d’exister au sein d’une pléthore de propositions. Mais l’offre Sodexo se différencie de la majorité d’entre elles sur le critère clef du rapport qualité-prix. C’est son meilleur atout.